Pouvez-vous nous présenter Fidelity ?
Fidelity International propose des solutions et services d’investissement, ainsi que des expertises liées à la retraite à plus de 2,8 millions de clients dans le monde. En tant qu’entreprise indépendante, disposant d’un héritage de 50 ans, nous pensons de manière générationnelle et investissons sur le long terme. Nous sommes présents dans plus de 25 pays et avec un actif total de 619,8 milliards de dollars. On retrouve parmi nos clients de nombreux profils diversifiés, aussi bien des institutions financières, banques centrales, fonds souverains que des assureurs, des conseillers en gestion de patrimoine ou des particuliers.
Fidelity se distingue par sa recherche. Nous possédons l’un des plus importants réseaux mondiaux de recherche avec 450 professionnels de l’investissement situés dans les principaux centres financiers à travers le monde. Nos gérants et analystes rencontrent en moyenne 16’000 entreprises par an, soit une toutes les 10 minutes. C’est donc en toute légitimité que nous avons pu intégrer des enjeux ESG dans notre approche d’investissement et proposer une palette de fonds diversifiés qui peut répondre aux différents objectifs patrimoniaux des clients.
Dans un contexte inflationniste et de ralentissement économique, quelle est votre vision sur l’année 2023 ?
La pression sur les consommateurs se fait déjà sentir et certaines parties de l'économie mondiale se dirigent vers la récession - ou y sont déjà entrées. Nous nous attendons à un degré élevé de volatilité et d’incertitudes qui devront marquer les marchés en 2023. Cependant, les attentes en matière de bénéfices divergent d’une économie à l’autre, ce qui permet aux investisseurs de tirer parti de certaines opportunités.
Au niveau régional, l'Europe semble la plus exposée. Alors qu’une récession semble acquise, les risques extrêmes pour les marchés boursiers persistent car la Banque centrale européenne poursuit ses relèvements de taux à un moment où les ménages souffrent déjà de la hausse du coût de la vie.
Les États-Unis présentent une image différente. Grâce au soutien fiscal sur les deux dernières années, le consommateur américain bénéficie d’une épargne au plus haut qui constitue aujourd’hui un facteur de soutien à la consommation. Parallèlement, sorties renforcées de la phase de pandémie grâce aux liquidités accumulées durant le point mort économique imposé par la crise sanitaire, les entreprises ont aujourd’hui la capacité d’autofinancement pour parer au durcissement des conditions monétaires. Dans ces conditions, les marchés peinent à mesurer l’ampleur des révisions à la baisse des bénéfices des entreprises dans le cadre d’une récession à grande échelle. Cela suggère le risque d’une chute plus spectaculaire de l’indice boursier S&P 500 l’année prochaine si la croissance ralentit soudainement.
Nous sommes plus positifs que le consensus en Asie-Pacifique (hors Japon) et surveillons de près la trajectoire de la Chine.
Quels thèmes d’investissements offrent selon vous les meilleures opportunités ?
La Chine représente une opportunité d’investissement grâce à des fondamentaux structurels solides, mais aussi des facteurs conjoncturels améliorés tels que le récent assouplissement de la politique zéro-Covid, les mesures en faveur de la stabilité et le développement économique et l'attitude favorable de la banque centrale chinoise. Nous attendons à une reprise progressive qui sera tirée par le retour du consommateur chinois.
Pour les investisseurs dubitatifs sur le marché chinois, mais qui souhaitent s’exposer aux pays émergents, il est possible d’élargir la zone sur l’ensemble de l’Asie-Pacifique (hors Japon) en intégrant des pays comme l’Inde et l’Indonésie qui connaissent une croissance robuste depuis plusieurs années, soutenue par des données démographiques favorables, notamment une classe moyenne en expansion et des revenus disponibles en hausse.
Alors que les valorisations des titres de croissance restent excessives aux Etats-Unis, à l’inverse, des profils avec une forte décote – dits « value » – offrent maintes opportunités sur ce marché. Une partie d’allocation sur cette thématique permet aux investisseurs d’être exposé au marché américain tout en diversifiant son portefeuille.
Enfin, entre les réformes qui entraînent la réduction progressive des pensions de retraite, les craintes liées à l’inflation et des taux d’intérêt en hausse qui augmentent le coût du financement de ses projets, conserver son pouvoir d’achat est au cœur des préoccupations des Français. Les dispositifs d’épargne tels que les fonds à horizon, permettent d’investir dans une solution lisible qui évolue à mesure que l’investisseur se rapproc