Lundi 15 septembre 2008, nous sommes arrivés au bureau, après un week-end vite éclipsé par une actualité tectonique. Les flashs d’infos spéciaux bruissaient de la nouvelle.

Les journalistes, les spécialistes, les économistes, tout ce petit monde était aux funérailles de Lehman Brothers…Titrisation, bad bank, subprimes, collatéral ! Un langage nouveau pour les néophytes s’est déversé sur les ondes et l’encre noire des journaux. Nous y étions au « big one » ! Une faillite retentissante d’une des plus grandes banques au bilan de 700 milliards de dollars. Pire que 1929 ?

Non que les subprimes aient commencé ce jour-là. Les prémices avaient germé à l’été 2007, avec un marché immobilier se grippant et une accélération rapide des défauts des emprunteurs insolvables. Bear Stearns, la banque d’investissement, puis Freddie Mac et Fannie Mae, les sociétés de crédit hypothécaire, seront secourues courant 2008 par les autorités américaines. Mais ce lundi matin, le monde a découvert l’ampleur de la catastrophe… Lehman ne trouvera pas de chevalier blanc, avec ce lancinant, pourquoi, 10 ans plus tard.

La suite, nous l’avons toutes et tous vécue, en tant que professionnel, chef d’entreprise ou investisseur. Chute des marchés, course à la liquidité, baisse de la croissance, puis récession…

Deux questions nous taraudent.

Les mondes de la finance et de la politique ont-ils tiré les conséquences de ces excès ? Pour partie sans doute, mais nous laisserons de côté les réponses à cette question, même si nous pensons que nous ne pourrons échapper à la cupidité, comme seule et ultime ambition, de certains individus et de certaines sociétés. Pas d’angélisme, mais il y a matière à un vrai débat de société.

Comment devons-nous agir en tant que professionnel pour minimiser l’impact pour nos clients d’une prochaine mais certaine crise ? Car, soyons honnêtes, le secrétariat du trésor américain, ne nous avait pas appelé début septembre 2008, pour nous avertir du séisme à venir… Il convient donc d’être professionnel justement… d’expliquer, d’être pédagogue, de comprendre, de mesurer le risque de chaque produit, de diversifier, d’organiser des poches de liquidités, d’être réalistes sur les rendements et de tenter de déchiffrer les grandes tendances. Mais plus encore, il convient d’être présent et de vous accompagner au travers du suivi de vos familles voire de votre groupe familial, car un patrimoine est amené à se transmettre sur plusieurs générations.

A défaut de connaître la date d’une prochaine crise, il convient d’être préparé.